Localisation : Malimaka, Bangui, République centrafricaine
L’ONG “Les Flamboyants” (LF) est une organisation humanitaire nongouvernementale qui a commencé ses activités en répondant aux nécessités de besoins nés des crises militaro-politiques du début des années 2000 en RCA.
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    He : Lundi -Vendredi, 09h-16h
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    Augmentation alarmante des déplacements de population en République centrafricaine

    Une flambée de violences a entraîné le déplacement de plus de 276 000 individus en Centrafrique. Au cours des dernières semaines, plus de la moitié de ces personnes déplacées ont pu rentrer chez elles, cependant, plus de 129 000 individus demeurent déplacés à l'intérieur du pays. La majorité d'entre eux vivent dans des conditions lamentables, dans la brousse qui entoure leurs villages, craignant de nouvelles attaques. De nouvelles vagues de déplacements sont enregistrées presque quotidiennement, sans qu'il y ait de signes annonçant leur cessation. En plus des personnes déplacées à l'intérieur du pays, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a recensé plus de 45 000 nouveaux réfugiés en République démocratique du Congo, au Cameroun, au Tchad et en République du Congo.

    Ce nouvel épisode de violence et de déplacements a débuté à la mi-décembre, précédant les élections générales, et s'ajoute à des décennies de violence armée. Cette situation a été encore exacerbée l'année dernière par la pandémie de Covid-19, ce qui a conduit les besoins humanitaires en République centrafricaine à atteindre leur point culminant. Bien que cette récente offensive armée ait commencé à l'ouest du pays, les attaques et les déplacements se sont rapidement propagés à travers tout le pays, touchant également les régions du centre et du sud-est, avec peu de régions épargnées.

    Des conditions de vie déplorables et des besoins humanitaires urgents

    La plupart des personnes déplacées ont trouvé refuge dans les champs et les forêts proches de leurs villes, considérés plus sûrs. Certaines retournent chez elles pendant la journée pour récupérer des articles ménagers ou des effets personnels, ou à la recherche de nourriture et d'eau, pour ensuite retourner dans les champs pour la nuit. D'autres ont trouvé refuge dans des écoles, des églises, près des bases des casques bleus des Nations Unies ou dans des familles d'accueil.

    Compte tenu de la violence actuelle, la protection fait partie des besoins les plus urgents des personnes déplacées. Des cas de violences sexuelles contre les femmes et les filles et des problèmes liés à la protection de l’enfance, tels que les enfants non accompagnés et séparés, ainsi que le recrutement forcé, ont été signalés. Les évaluations humanitaires montrent en outre que la nourriture, les soins de santé primaires, l'eau et l'assainissement, les articles ménagers essentiels et les abris sont les besoins humanitaires les plus urgents. Même avant cette dernière crise de déplacement, un Centrafricain sur quatre, soit près de 1,3 million de personnes, était déplacé à l’intérieur du pays ou dans un pays voisins.

    La plupart des personnes déplacées ont trouvé refuge dans les champs et les forêts proches de leurs villes, considérés plus sûrs. Certaines retournent chez elles pendant la journée pour récupérer des articles ménagers ou des effets personnels, ou à la recherche de nourriture et d'eau, pour ensuite retourner dans les champs pour la nuit. D'autres ont trouvé refuge dans des écoles, des églises, près des bases des casques bleus des Nations Unies ou dans des familles d'accueil.

    Compte tenu de la violence actuelle, la protection fait partie des besoins les plus urgents des personnes déplacées. Des cas de violences sexuelles contre les femmes et les filles et des problèmes liés à la protection de l’enfance, tels que les enfants non accompagnés et séparés, ainsi que le recrutement forcé, ont été signalés. Les évaluations humanitaires montrent en outre que la nourriture, les soins de santé primaires, l'eau et l'assainissement, les articles ménagers essentiels et les abris sont les besoins humanitaires les plus urgents. Même avant cette dernière crise de déplacement, un Centrafricain sur quatre, soit près de 1,3 million de personnes, était déplacé à l’intérieur du pays ou dans un pays voisins.

    Sauver des vies dans des conditions les plus difficiles

    Malgré l'insécurité croissante, les partenaires humanitaires intensifient leurs efforts pour aider les personnes déplacées et les plus vulnérables en fournissant des soins médicaux, de l'eau potable, de la nourriture et des abris. Dans des zones difficiles d'accès telles que Dékoa, Bouar, Bangassou et Batangafo, des équipes d'évaluation rapide ont été déployées par hélicoptère pour répondre aux besoins humanitaires urgents. Des aides telles que des médicaments, des compléments nutritionnels et des articles ménagers ont été distribuées, et des services médicaux et psychosociaux ont été mis en place pour soutenir les survivants de violences sexuelles et basées sur le genre. Les partenaires humanitaires font preuve d'une grande flexibilité pour fournir une aide malgré les défis sécuritaires.

    Les humanitaires font face à des défis plus que jamais

    La situation humanitaire en République centrafricaine demeure préoccupante malgré les avancées dans l'aide aux personnes vulnérables. Les humanitaires sont confrontés à des défis croissants, notamment des attaques directes contre leur personnel et leurs biens, ce qui compromet leur capacité à fournir une assistance vitale. La perturbation des routes d'approvisionnement, en particulier celle reliant la capitale Bangui au Cameroun, entrave également le flux rapide et sécurisé de l'aide humanitaire, mettant en péril la vie de millions de personnes déjà en insécurité alimentaire.

    Le faible niveau de financement constitue un autre obstacle majeur. Seuls 16% du Plan de Réponse Humanitaire pour la République centrafricaine étaient financés au 17 mars 2021, ce qui limite considérablement la capacité des acteurs humanitaires à répondre aux besoins croissants de la population. Un financement urgent et adéquat est nécessaire pour soutenir une réponse humanitaire efficace et fondée sur des principes, afin de prévenir une détérioration encore plus grave de la situation humanitaire en RCA.